C'est par un «communiqué sécurité» d'un quart de page, publié dans
la presse quotidienne régionale, que la chaîne de distribution de vêtements C&A a alerté, hier, ses clients sur les dangers de sweat-shirts pour homme en coton duveté très gratté, vendus dans ses officines entre le 27 décembre 1994 et le 12 janvier de cette année. En effet, jeudi, un client rennais, fort heureusement indemne, a rapporté un sweat-shirt totalement brûlé en surface, acheté peu de temps auparavant dans le C&A local. S'était-il livré à quelque expérience de chimie amusante? Avait-il voulu rejouer chez lui les meilleures scènes d'Apocalypse Now? Pas du tout: il avait simplement allumé une cigarette, avec un briquet. C'est ce que l'on appelle en textile «l'effet éclair»: la flamme se propage sur la surface du vêtement à une vitesse très rapide, mais ne l'enflamme pas. Evidemment, les trois modèles taillés dans le tissu en question, soit en tout un millier de pièces, ont été retirés des 48 magasins français de l'enseigne. Et les tests, immédiatement réalisés en France, ont confirmé l'inflammabilité du tissu fabriqué en Grèce. Le défaut serait imputable au traitement gratté du coton: l'effet «serpillière souple» ou «nid-d'abeilles douillet» du produit fini est obtenu à la faveur d'un traitement lourd, qui conduit à une trop grande concentration d'oxygène dans les fibres du tissu. Apparemment, les lavages consécutifs atténuent puis font disparaître cet effet. Mais face à la perspective de voir quelque