Sécurité des deux-roues ou prévention du sida: le conseil municipal
des jeunes de Saint-Herblain, près de Nantes, ne rencontre pas toujours l'adhésion des élus. Il faut donc se battre au quotidien, quitte à déranger ceux qui leur ont donné ce pouvoir. Nantes, correspondance - Déjà déléguée de sa classe, Nathalie Couetoux s'est retrouvée en 1991 élue du conseil municipal des jeunes et des quartiers (CJQ) de Saint-Herblain, une commune «rurbaine» collée à Nantes. «J'étais plutôt timide, j'ai acquis plus d'aisance. J'ai appris à argumenter: pour le bac, à l'oral, ça sera utile. J'envisageais de travailler dans la finance. J'ai maintenant envie de chercher un job avec de vraies implications sociales. Peut-être guide touristique, mais avec des handicapés.» Aujourd'hui, atteinte par la limite d'âge (18 ans), Nathalie reste à la disposition des nouveaux élus. Elle leur apprend à mener des réunions, à prendre des notes, à parler en public, à convaincre.
Agathe Le Bail, 14 ans, manque, elle, encore d'assurance. Elle s'est portée candidate après un topo fait au collège par son professeur d'histoire-géo. Cette l'année, des cartes d'électeur nominatives - comme celles des adultes - ont été adressées à plus de deux mille adolescents de la ville. Les collèges et lycées, publics et privés, ont fourni les listes. Le scrutin a eu lieu dans les écoles, les centres sociaux et à la MJC (maison des jeunes et de la culture), avec une participation de 30%.
Un mandat de deux ans. Au mois de novembre