De ses origines ghanéennes, Ozwald Boateng a gardé le goût des
couleurs vives. En juillet, lors de son premier défilé parisien, il a décliné ses création dans toutes sortes de teintes et de tissus, dont le velours gold, très remarqué.
Droit, croisé, avec ou sans épaulettes, dans le style Cary Grant ou Edouard Balladur, le costume fait un retour annoncé dans les garde-robes des messieurs. Exit les jeans et les vestes décontractées de prêt-à-porter, le fin du fin, l'hiver prochain, sera taillé «sur la bête» dans la plus pure tradition britannique. Les créateurs s'y mettent eux aussi, comme Ozwald Boateng, un Ghanéen qui a fait ses classes à Savile Row, le temple londonien du sur mesure, et rêve d'habiller les Français chics.
Cary Grant (à droite), la classe infroissable tout en masculinité sexy. Alain Delon (à gauche), avec une veste un bouton, typique du chic français des années 60. Les Blues brothers (en haut) remettent le costume au goût du jour pendant sa traversée du désert des années 80.
L'habit ne fait pas Cary Grant Est-ce une affaire de morphologie? Un aléa de l'évolution de l'espèce humaine? Toujours est-il que les faits sont là: d'un côté, Cary Grant fuyant à travers champs dans la Mort aux trousses, de l'autre, n'importe quel homme pioché au hasard dans la rue. Un combat scandaleusement inégal. 1,90 mètre d'élégance naturelle britannique sublimé par un costume qui ne perd rien de sa classe malgré les roulades dans la poussière, face à un physique improbable affiné en