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Libération

Les dessous de la passion

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publié le 7 février 1995 à 1h23

Où peut-on croiser, à 16 heures, des demoiselles en déshabillé de

dentelle, porte-jarretelles et bas couture entourées de messieurs en complet veston? Au Salon international de la lingerie, qui s'est tenu à Paris la semaine dernière. Mais cette débauche de personnes en dessous affriolants ne doit nullement laisser croire que cette manifestation professionnelle a des allures de claque. Non, tout le monde est là pour travailler, et le fait d'exercer son activité professionnelle au milieu de créatures à demi-nues fait partie de l'environnement naturel. Enfin, jusqu'à un certain point. Si les mannequins qui évoluent entre les stands vêtues de douillettes robes de chambre ne déclenchent guère d'émeutes, les défilés de mode qui ont lieu trois fois par jour pendant la durée du salon et qui illustrent, eux, les tendances de l'hiver 1995/1996 suscitent des réactions plus extériorisées.

Trésor, volupté, vibrations Des trois thèmes retenus pour marquer les points forts de la saison, celui consacré à la «passion» («retour bouleversant de la volupté pour une lingerie trésor aux matières sophistiquées, somptueuses et ouvragées», comme le dit la plaquette de présentation, par ailleurs assez déclenchée par une «lingerie vibrante qui renonce à la modestie») rencontre un enthousiasme particulier. Là, si habitués fussent-ils à manier de la petite culotte à longueur de journées, les représentants des forces de vente sont obligés d'admettre qu'ils n'en sont pas moins hommes. A l'intérieur même de