Francine:
«Je sais que je refumerai»
Vingt-cinq ans dans la fumée, de brunes d'abord, puis de blondes à raison de trois paquets quotidiens. Une tentative infructueuse, et puis un jour le ras-le-bol et la consultation de sevrage tabagique dans un hôpital parisien. Francine, exemple d'un traitement réussi de substitution nicotinique. «Je me suis retrouvée avec d'autres gens dans une salle et un médecin qui faisait un cours magistral sur le thème: "c'est très mauvais de fumer." Ensuite, tout le monde remplit un questionnaire: pourquoi, comment et combien on fume, comment on se sent en ce moment, etc.» Ensuite, c'est la consultation avec le médecin: discuter, souffler dans le nicotest... «Et il m'a tout de suite dit qu'il fallait arrêter et qu'on allait me soigner. Je suis repartie de là avec une ordonnance et le timbre le plus fort.» Six mois de timbres, dont le médecin réduit progressivement les doses, et «aucune sensation de manque. On ne pense qu'à ça au début, on se sent comme un grand malade à qui il faut parler avec douceur, avec une vague sensation de déprime, de ne plus faire partie du monde des vivants», raconte-t-elle aujourd'hui. A part l'impression miraculeuse du premier matin: «Je me suis réveillée au milieu d'une verte prairie avec des fleurs et des petits papillons, en me souvenant de mes rêves pour la première fois.» Le timbre, dit-elle, est une formidable béquille. Comme le suivi médical, puisqu'il faut retourner tous les mois à la consultation remplir des quiz