Le désert sans l'Algérie, au Maroc ou en Tunisie
Les voyagistes ne programment plus aucun départ vers le Sahara algérien depuis décembre 1993 et les premières menaces islamistes contre les ressortissants français. Mais les circuits continuent de figurer dans les brochures: une façon de signifier aux guides et aux réseaux touristiques du Sud algérien que le Sahara n'a pas «disparu».
Les spécialistes de la destination ont dû aller rouler leur bosse ailleurs. Quitte à faire de belles découvertes. Pas loin, pas cher (le Sahara central est à quatre heures de Paris en avion): le Sud tunisien. «J'avais un a priori négatif injustifié», reconnaît Thierry Laprévote de Zig Zag, un voyagiste issu du tourisme associatif. «L'erg oriental a la réputation de petit désert, ça n'a pas de sens, c'est le Sahara. L'intérêt du Sud tunisien, c'est Tozeur tout proche (2 heures de Paris en vol direct) et Douz à 60 kilomètres. De là, on peut faire de la très belle randonnée chamelière.» Même écho de la part de Jean-Louis Bernezat, directeur d'Hommes et Montagnes et spécialiste du Sahara, qui regrette que la Tunisie ne soit pas encore perçue comme un Etat saharien: «Le grand erg oriental tunisien est comparable aux plus belles régions du grand erg occidental, bien plus connu du tourisme. Il offre une grande variété de paysages dunaires et sa pénétration est délicate, même à chameau».
Initiation au Sahara Autre point de chute bon marché quand le désert devient peau de chagrin: le Sud marocain aux paysag