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Enquête

Les cadences infernales des remontées mécaniques

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publié le 1er mars 1995 à 2h10

Les cadences infernales des remontées mécaniques

Les domaines skiables n'étant pas éternellement extensibles et les vacanciers toujours plus nombreux, les stations de sports d'hiver doivent désormais gérer l'espace existant. Et utiliser au maximum de leurs possibilités les différents types de remonte-pente. Plus de places, moins d'attente et que ça tourne!

- Leur obsession c'est la queue. Les Américains ont résolu le problème en créant des animations. Perchés sur de hautes chaises, des étudiants ou des chômeurs ont pour seule tâche de faire passer le temps aux skieurs qui attendent leur tour aux remonte-pentes, tire-fesses ou télécabines. Dans certaines stations de sports d'hiver outre-Atlantique, un «bateleur» est également présent pour «rationaliser» le voyage vers le haut des cimes, en veillant notamment à ne jamais laisser vacante une place sur un télésiège.

Avant d'en arriver comme aux Etats-Unis à créer des files spéciales «personnes seules» (pour les rassembler sur un même télésiège), les exploitants français préfèrent accélérer la rotation du stock «skieur». La mode du flux tendu fait des ravages même dans les montagnes. A l'époque des vaches grasses, les stations de sports d'hiver pouvaient compter sur l'ouverture de nouvelles pistes pour diminuer l'attente aux remontées. Aujourd'hui, finie l'expansion. On gère l'existant. En cherchant auprès des constructeurs comment lui substituer sans trop de frais l'installation qui permettra à Courchevel, Tignes ou L'Alpe d'Hu