Les chiffres donnés hier aux premières Assises européennes de la
violence conjugale et familiale à Marseille, sont éloquents: une femme sur sept serait victime de violences conjugales. De quoi inciter Simone Veil, ministre des Affaires sociales, à annoncer la création de 500 postes pour les centres d'accueil.
La violence conjugale est sans doute moins qu'hier un sujet tabou. Campagnes d'information, création de structures d'accueil, d'hébergement et d'écoute mises en place (très) progressivement depuis une vingtaine d'années ont permis à des milliers de femmes de sortir de leur silence. Sans pour autant faire diminuer les chiffres donnés hier lors des Assises européennes de la violence conjugale et familiale organisées à Marseille jusqu'à vendredi par l'association SOS Femmes battues. Simone Veil s'y est rendue, annonçant la création de 500 postes supplémentaires dans les centres d'hébergement et de réadaptation sociale (CHRS).
Un petit plus pour lutter contre une violence qui commence souvent par des mots. Puis des coups qui vont parfois jusqu'au meurtre. En 1993, le ministère de l'Intérieur a recensé 77 homicides dus à des violences conjugales. Auxquels s'ajoutent 79 tentatives d'homicides, 21 coups et blessures ayant entraîné la mort, 4.768 coups et blessures volontaires, 10.770 violences légères (moins de huit jours d'arrêt de travail ou sans d'arrêt de travail). Une liste noire, qui ne concerne pourtant que la violence physique. Car, pour les organisateurs des Assises qu