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Comment concilier le devoir des citoyens et le droit des vacanciers

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publié le 13 mars 1995 à 2h13

ÉLECTIONS. Comment concilier le devoir des citoyens et le droit des

vacanciers Sachant que l'élection présidentielle tombe en pleine période de vacances scolaires, que les municipales suivront en juin avec les premiers départs de l'été: comment rester citoyen sans sacrifier ses vacances?

Vouloir voter et partir en vacances fait toujours désordre. Se délester de son droit de vote sur un proche pour prendre la poudre d'escampette, c'est faire preuve d'une légèreté citoyenne que gendarmeries et commissariats n'apprécient pas toujours. Il n'empêche que le scrutin présidentiel tombe en pleine période de vacances scolaires, les 23 avril et 7 mai. La zone B rate les deux tours, les zones A et C le premier. La loi du 6 juillet 1993 indique pourtant clairement que l'on peut voter et partir, que l'on soit actif ou non. Mais l'information passe mal. Méconnaissance du droit et résistance passive face à l'ampleur de la tâche risquent de transformer une banale demande de procuration en parcours du combattant. Au grand dam de certains voyagistes qui craignent de voir fondre leurs ventes de séjours comme neige au soleil. Qu'on se rassure, Matignon promet de veiller au grain électoral. Des consignes seront données cette semaine aux mairies, des circulaires vont être adressées aux gendarmeries et aux commissariats, une grande campagne d'information télé et radio va être lancée sous peu par le Centre d'information civique (CIC) pour assouplir les directives et faciliter le vote de tous ceux qu