Les bacs pro durement touchés par le chômage
- Ils sortent du système scolaire et cherchent du boulot. Et c'est dur, de plus en plus dur, comme le révèle l'enquête sur l'insertion professionnelle des jeunes, publiée par la Direction de l'évaluation et de la prospective du ministère de l'Education nationale. De 1992 à 1994, la situation s'est en effet fortement dégradée, à l'image de l'économie. Cette étude a été réalisée avec l'aide des chefs d'établissement. Elle concerne tous les sortants des classes de l'enseignement secondaire des établissements publics et privés, excepté celles de sixième et de terminale de l'enseignement général. Exit donc du champ d'étude les bacs C, D, A... En février 1994, la proportion des jeunes ayant un emploi - mais pas forcément un contrat à durée indéterminée - sept mois après avoir quitté le système éducatif a encore baissé par rapport à l'année précédente: 48,3% contre 50,4%, et la part des jeunes au chômage est en augmentation (28,9% contre 24,1%). Premier constat: la poursuite d'études, qui semblait avoir marqué le pas en 1993, a repris de plus belle du fait des difficultés d'insertion sur le marché du travail. Deuxième constat: en février 1994, moins d'un jeune sortant du système scolaire sur deux est «en emploi», soit en CDD, CDI, en apprentissage ou bénéficie d'un contrat de qualification, d'adaptation ou d'un contrat emploi solidarité. Le même vocable «en emploi» recouvre donc des situations très différentes. En revanche, près de 29