L 'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) vient de rendre public un rapport sur les risques liés aux greffes et à l'utilisation de produits humains ou de substitution. Cette étude fait l'inventaire des travaux sur ce sujet et dresse la liste des recherches nécessaires en ce domaine. Sous ses airs de catalogue hyperspécialisé, ce gros livre au titre barbare est un genre de bombe. C'en est une pour les autorités sanitaires car les 68 experts, qui ont planché pendant un an sur l'Etat des recherches concernant les risques associés à l'utilisation à des fins thérapeutiques de produits d'origine humaine ou de produits et procédés de substitution, dressent la liste exhaustive de toutes les connaissances actuelles sur les risques liés aux greffes, aux transfusions et à l'utilisation de cellules humaines, organes artificiels et implants de toutes sortes... Ils ont pour cela épluché 10.000 articles scientifiques et consulté toutes les banques de données internationales. Après un constat sur les recherches en cours, les experts en transplantation rénale et cardiaque, en greffes de cornée ou de moelle osseuse se sont interrogés sur les recherches manquantes. Le résultat de ces interrogations est un bilan, malheureusement non chiffré, des travaux à engager pour aboutir à un minimum de risques. L'Inserm pourra-t-il obtenir des pouvoirs publics les crédits, manifestement très importants, à la mesure de ce programme ambitieux? Cancers, infections Le rapport est