STYLE. Dix jours et cent scènes de prêt-à-porter 1995-1996
Plus de cent défilés officiels en dix jours, voilà la teneur sans précédent du calendrier des collections de prêt-à-porter automne-hiver 1995-1996 qui ont démarré hier. Entre les survivants des années 80, les nouveaux venus des années 90, les ressuscités des années 50, le défi se double d'une course d'orientation. Repères. Lundi 20 mars, entre 9h30 et 15h30, on assistera successivement aux présentations de Givenchy, Chanel, Jacques Fath et Rochas. Précédés, la veille, par Balenciaga et suivis, le lendemain, par Grès. Ces noms, plutôt attachés à la haute couture, en rajoutent encore dans la confusion. Rappel des faits: la haute couture, selon le règlement intérieur de la chambre syndicale du même nom, doit attester sur l'honneur que «ses modèles originaux sont exclusivement créés par le chef de maison ou ses modélistes permanents, (...) qu'elle présente à Paris, chaque saison de printemps-été et d'automne-hiver, aux dates fixées par la chambre syndicale de la couture parisienne, une collection d'au moins 75 modèles créés par elle et entièrement exécutés en tissu». Autrement dit, du sur mesure destiné à être refait pour les clientes. Le prêt-à-porter, selon le Dictionnaire de la mode au XXe siècle, apparaît pour la première fois, entre guillemets, en 1947. Il désigne «les collections griffées plus haut de gamme et créatives» que celles de la «confection». Mais les prototypes que l'on voit défiler, sont amenés à être ré