Dior ennuie, Margiela euphorise, Rei réinvente
De références en conformisme, le Belge Dries Van Noten n'a pris aucun risque. Pour Dior, Gianfranco Ferré sacrifie aussi à la tradition. Heureusement que le défilé de Margiela, hypervitaminé, et celui de Rei Kawabuko, pour Comme des garçons, relèvent le niveau.
A 12h30 mercredi, Dries van Noten investit la galerie botanique du Muséum d'histoire naturelle. Des plantes, on ne verra que le jus (de l'orange à la betterave, imbuvable) proposé à l'entrée de la salle toute en longueur, tendue de drap noir. La lumière rouge fait regretter à Carole Laure ses efforts de maquillage. Nanti de bon sens commercial, le créateur belge présente une succession de valeurs sûres, où la mode des années 1900, 1940, 1980 est représentée avec réalisme. La référence à Yohji Yamamoto le dispute à la rose Hanae Mori, le classicisme confine au conformisme. Un herbier de citations.
Dactylo Dior échappée de la Série noire Après déjeuner, c'est l'heure de Dior au Carrousel du Louvre. L'unique fois où la femme selon Gianfranco Ferré a éprouvé un sentiment proche du tragique, c'est lorsqu'elle fut recalée au permis de conduire. Depuis, elle mène une vie entièrement téméraire, où elle n'hésite jamais à porter un fuseau vert olive et un anorak zébré au ski. Elle croit encore à la magie du boutonné jusqu'en haut, elle représente les beaux quartiers lorsqu'ils se pensent implacables, séduisants et dangereux. Il semblerait qu'aujourd'hui tout le monde fait du Dior, pé