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La région Midi-Pyrénées a testé la récupération du caoutchouc usé.Les vieux pneus se recyclent en routes

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publié le 1er avril 1995 à 4h31

Que faire des 500.000 tonnes de pneus usagés qui constituent, chaque

année, un danger potentiel pour l'environnement? Une expérience mise en place dans la région Midi-Pyrénées permet d'envisager un avenir plus vert. A l'heure actuelle, 80% des pneus non rechapables sont stockés en décharge, ou s'empilent dans la nature. Or, d'ici 2002, seuls les déchets ultimes seront acceptés en décharges contrôlées, et la plupart d'entre elles ont déjà pris de l'avance sur la loi. Parmi les possibilités de recyclage, les fours à ciment sont quasiment les seules installations industrielles acceptant le caoutchouc comme combustible, mais ils ne représentent qu'un très faible potentiel. Pour éviter de voir se développer les dépôts sauvages, voire des incendies (un feu de pneus peut brûler des mois, créant ainsi une fumée acide et laissant des résidus d'huile dangereux), il faut donc imaginer d'autres solutions. C'est ce à quoi s'est attelé le Conseil national des professionnels de l'automobile, qui souhaite optimiser techniquement et économiquement les filières qui se mettent en place. En collaboration avec l'Agence régionale pour l'environnement et l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, les professionnels du secteur automobile de Midi-Pyrénées ont lancé en septembre dernier un appel à projets visant à régler le problème des pneus usagés. Collecte, transport, coût de valorisation ont été pris en compte, avec un objectif: «coût zéro», afin que garagistes ou transporteur