La Carte jeunes renaît de ses cendres et change de look. Elle s'est
chargée d'une puce, se voit déjà comme un porte-monnaie électronique et espère être vendue à un million d'exemplaires d'ici 1996. De son aïeule, elle a repris le principe initial: offrir des avantages dans un grand nombre de secteurs d'activités (musique, cinéma, restauration, assurance, trains, avions) aux jeunes de moins de 26 ans et être valable dans tous les pays d'Europe. Elle permettra de profiter de remises immédiates, pour les voyages notamment, et d'offres promotionnelles. L'utilisation de la puce autorisera le cumul des points de fidélité. La carte devrait également se substituer pour les étudiants aux cartes mutualistes existantes et être utilisée pour les dépenses de santé. Au Centre régional d'information jeunesse (Crij) de Montpellier, on se réjouit du redémarrage de la carte au niveau national: «La précédente a bien marché pendant sept ans puis s'est peu à peu éteinte. Son image s'était diluée, commente André Moulin, le directeur du Crij. Elle offrait des milliers de petits avantages mais plus rien de vraiment attractif.» Née en 1985, la Carte jeunes a été suspendue en 1993 par Michèle Alliot-Marie, «afin d'étudier le lancement de la nouvelle carte». Durant cette période, un certain nombre de Crij ont repris le flambeau et créer leur propre carte. «On a voulu relancer ce produit car on ne savait pas ce que nous réservait l'avenir, estime Thierry Muscat, du Crij de Montpellier. On était les se