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Lou Pascalou, bistrot d'exception menacé de disparition. La fermeture administrative du populaire bistrot, dans le XXe arrondissement, semblerait très abusive

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publié le 11 avril 1995 à 4h15

Lou Pascalou, bistrot d'exception menacé de disparition

La fermeture administrative du populaire bistrot, dans le XXe arrondissement, semblerait très abusive.

Lou Pascalou, un café vieux d'un siècle sis rue Panoyaux (XXe), risque la fermeture administrative par la volonté d'un adjoint au maire à la sécurité et d'un commissariat de police. L'établissement est pourtant devenu, ces trois dernière années, un véritable phénomène dans le monde des bistrots parisiens en crise.

En pleine ZAC des Amandiers, loin des quartiers de la Bastille et du Marais, ce café où la bière est à 10 francs et le mezcal à 19, fait chaque jour le plein d'une clientèle qui ferait rougir de jalousie les plus blasés des professionnels du centre de la capitale. Au rythme de la journée, se relaient les jeunes du quartier, chômeurs, étudiants, cadres, ouvriers, et pas mal d'artistes de tous horizons. Une étrange attirance qui fera écrire au styliste Jean-Paul Gaultier: «Et voilà le bar ultime (et c'est réel) des temps de crise... Lou Pascalou. Osez abandonner le Queen et les Bains pour un soir, vivez l'aventure de l'after grunge. Lou Pascalou représente certainement le stade terminal du popu/artiste maudit.»

A l'origine de la fermeture administrative du Lou Pascalou, une protestation, l'été dernier, de locataires d'un immeuble situé à une soixantaine de mètres du café. Les plaignants déplorent le blocage de l'accès à leur parking par des voitures mal stationnées. Regroupés en association, ces habitants, comme l'