SANTE. 400 à 500 bibles du médicament se vendent chaque jour. «Le

Vidal du particulier» s'arrache Plus de 110.000 exemplaires vendus en deux mois, le Vidal du particulier, version grand public de la bible des médecins et pharmaciens (lire Libération du 20 janvier 1995), est un vrai succès de librairie. Les ventes, «au-delà des espérances» selon son éditeur, l'Office de vulgarisation pharmaceutique (OVP), placent même ce dictionnaire des médicaments en troisième position derrière le livre des Guignols de l'info et le guide rouge Michelin 95 (1). Dans toute la France, des librairies aux hypermarchés en passant par les grandes surfaces spécialisées (Fnac, Virgin), 400 à 500 exemplaires s'arrachent quotidiennement. Le phénomène est identique dans toutes les régions, même s'il s'en vend plus en ville qu'à la campagne. Principaux acheteurs: les femmes de 25 à 45 ans. Normal, elles sont en première ligne pour tout ce qui concerne la santé du foyer. Mais les plus de 50 ans, et en particulier les hommes, se disputent aussi le Vidal. Et pour cause: ils comptent parmi les plus gros consommateurs de médicaments.

Aux points de vente, la démarche observée est toujours la même: une fois le Vidal en main, l'acheteur potentiel recherche le médicament qu'il est consomme et emporte le pavé de 1.200 pages en pensant qu'il servira bien la prochaine fois.

Philippe Charpentier, directeur de développement à l'OVP, explique cet engouement par deux chiffres: «Nos études préalables ont montré que 92% de