SANTÉ. Près de 6.000 enfants cumulent handicap physique grave et
déficience mentale profonde.
Les polyhandicapés en quête d'accueil Des propositions existent, Simone Veil les approuve. Manquent les moyens.
Ils sont environ 6.000 enfants aujourd'hui qui comme Thomas (lire ci-dessous) cumulent handicap physique et déficience mentale grave, ceux que l'on appelle les polyhandicapés. La plupart ont été victimes d'accidents à la naissance. Et pour eux, les structures d'accueil sont notoirement insuffisantes. Sur ce point tout le monde est d'accord. Sans toutefois posséder des données précises pour évaluer les besoins. «Nous avons de grosses difficultés pour connaître précisément cette population», explique Marie-Claude Marel, au ministère des Affaires sociales. D'une part parce que les structures qui gèrent les dossiers et apprécient le taux d'invalidité des enfants, les CDES (commissions départementales d'éducation spéciale), sont en voie d'informatisation. «Elles n'ont pas joué jusqu'à présent leur rôle d'observatoire des handicaps comme elles le devraient», commente Philippe Gaudon, directeur de l'Handas, association qui s'occupe de polyhandicapés. D'autre part, parce que le polyhandicap est une notion évolutive. L'effort porte depuis quelque temps sur une clarification des définitions. Le groupe de travail sur les conditions d'amélioration de l'accueil des multihandicapés, présidé par Jean Bordeloup, a oeuvré dans ce sens. Leur rapport de février 1994 fait référence en la matièr