Les classes de neige refusent les monos de luxe
Les centres de vacances sont-ils condamnés à disparaître? Après la suppression de l'aide à la pierre qui permettait de rénover les hébergements, une nouvelle menace risque de peser sur l'avenir de se secteur issu du tourisme associatif qui emmène chaque année en vacances quelque 1,2 millions d'enfants pour un prix modeste. Une orientation du ministère de la Jeunesse et des Sports, de février dernier, impose désormais aux centres de vacances de faire appel à des moniteurs diplômés d'Etat rémunérés pour toutes leurs activités de ski. Une directive qui fait bondir les directeurs de centres de vacances qui craignent qu'à terme tout l'encadrement de leurs activités sportives ne soit remis en cause. «Ce cadre réglementaire n'est pas fait pour nous, s'insurge Jacques Chauvin, responsable de l'animation sportive à Vacances pour tous, la branche qui gère les séjours enfants de la Ligue française de l'enseignement. Cela ne correspond pas à nos besoins qui sont l'initiation et la découverte.» Et Gildas Le Scouezec, responsable de l'animation à l'Union française des centres de vacances (UFCV), souligne: «Chez nous, le ski, c'est deux heures de cours par des moniteurs de ski diplômés et deux heures d'activité neige encadrées par des animateurs bénévoles titulaires du brevet d'aptitude aux fonctions d'animateurs (Bafa). Laisser le ski aux seuls professionnels, c'est mettre en cause la philosophie même des centres de vacances. L'animation es