Menu
Libération

""Modes & vêtements"" : du costume d'7ve au look Gaultier

Article réservé aux abonnés
publié le 17 avril 1995 à 2h58

L'élégance remonte à la Renaissance, le bon goût au siècle dernier

Cent quarante-quatre pages pour retracer l'épopée du vêtement: c'est le pari tenu par Nathalie Bailleux et Bruno Remaury dans Modes & vêtements, 239e opus de la collection découvertes Gallimard (1). Une histoire racontée en cinq chapitres abondamment documentés, qui commence avec celle de l'humanité: c'est vêtu de tunique de peau qu'Adam et Eve sont chassés de l'Eden, après avoir goûté la pomme de l'arbre de la connaissance. Protection pour l'homme lancé dans un monde hostile, le vêtement manifeste dès lors l'appartenance à l'humanité.

Du «degré zéro du vêtement» (le corps nu) à «se raconter, se distinguer», c'est ainsi toute la garde-robe de l'espèce humaine que les auteurs explorent, de la panoplie du guerrier aux habits de culte en passant par le jean. On voit, par exemple, comment l'homme fait évoluer ses vêtements en fonction des exigences, en particulier professionnelles: c'est vrai pour l'armure, mais aussi pour le perfecto, conçu pour protéger les motards, ou encore le trench-coat, vêtement technique créé pendant la Grande Guerre pour les officiers de l'armée britannique. Prenant en exemple l'évolution à travers les âges de la redingote, du riding coat d'équitation au vêtement officiel, les auteurs démontrent que «le passage du dessous au dessus, du vêtement technique au vêtement quotidien est un phénomène régulier dans l'histoire du costume». Le vêtement «mécanique», lui, permet à chacun (et aux femme