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La chaîne, lancée à Vitrolles, compte ouvrir cinquante succursales: L'argument cash fait main basse sur l'occasion

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publié le 18 avril 1995 à 2h56

CONSOMMATION. La chaîne, lancée à Vitrolles, compte ouvrir cinquante

succursales.

L'argument cash fait main basse sur l'occasion Ni dépôt-vente, ni mont-de-piété, Cash Converters achète comptant aux particuliers.

Vitrolles, envoyée spéciale Certains sont venus avec un frigidaire, d'autres avec un micro-ondes, une raquette de tennis, un vélo, un collier de perles ou une poupée en porcelaine... Tous ont l'espoir de tirer un bon prix des négociateurs de ce magasin qui affiche en grosses lettres «Nous achetons cash (avec un dollar triomphant à la place du «s») et au meilleur prix vos objets». Depuis son ouverture, en décembre, à Vitrolles, au nord de Marseille, le Cash Converters aurait acheté quelque 15.000 objets et en aurait revendu pour 2,7 millions de francs dans la salle de 500 m2 qui jouxte le bureau d'achat.

«Formidable succès» pour John Davidson, le patron de cette chaîne de troc d'un genre un peu particulier, qui compte ouvrir en deux ans une cinquantaine de magasins comme celui-ci sur le territoire français. Au même rythme qu'en Angleterre où, deux ans après l'implantation de l'enseigne, il en existe déjà 53. Comme si, entre le «mont-de-piété» et le «monde sans pitié», il y avait désormais un «créneau» porteur pour cette espèce de commerce dont les fournisseurs sont les clients. La crise économique, le chômage ont déjà fait beaucoup pour stimuler l'activité des boutiques de troc et d'occasion qui se sont multipliées ces dernières années. Le ras-le-bol du gaspillage, tant