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Les hommes préfèrent les besaces

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publié le 18 avril 1995 à 2h56

Les hommes

préfèrent les besaces Le sac à main n'est pas seulement une pochette blanche rageusement portée par Pamela très en colère contre Bobby dans Dallas: c'est aussi un genre musical. Consacré par les Anglais il y a quelques mois (quel autre peuple pourrait baptiser un genre musical «sac à main»?), il est aujourd'hui moribond là-bas et donc dans les charts français dans quelques mois. La genèse du «handbag» est simple: les jeunes filles anglaises, qui ne se passeraient pour rien au monde de leur sortie du vendredi soir, préféraient garder leur sac à main, plutôt que de le déposer au vestiaire, histoire de pouvoir se refaire les quinze remises en beauté contractuelles à ce genre de soirée. Les jeunes filles dansaient donc autour de leur sac à main et bingo! les lanceurs de tendance ont étiqueté «handbag» tout ce qu'affectionnaient ces jeunes filles, du clubwear au genre musical. D'où le revival sac à main qui déferle sur les clavicules des victimes de la mode. De genre féminin, cross gender ou masculin. Jean-Paul Gaultier avait (justement) décerné le prix de la pire faute de goût pour un homme au baise-en-ville, immonde sacoche en cuir un temps en vogue chez Monsieur-tout-le-monde. Depuis lors, tout ce qui était sac masculin était immanquablement voué aux gémonies. La banane, appendice porté à la taille, tenta bien une percée mais fut vite récupérée par les touristes en short du Mont-Saint-Michel et le consensus se fit rapidement pour admettre qu'elle donnait une silhou