Santé. Le continent africain, avec 30.000 morts par an, est le plus
touché par la maladie.
Poussée de fièvre jaune en Afrique Hygiène et vaccination pourraient cependant éradiquer le virus.
Dakar, envoyée spéciale Tous les voyageurs qui partent vers les tropiques connaissent la fièvre jaune, au moins de nom. Tous ne savent pas, en revanche, qu'ils ont bien de la chance de pouvoir débourser 150 francs pour s'offrir le vaccin très efficace mais sous-utilisé dans les pays qui en ont vraiment besoin, c'est-à-dire essentiellement l'Afrique. Car la fièvre jaune, qu'on a longtemps appelée la maladie la plus redoutée des Amériques, a franchi les océans. Aujourd'hui, la maladie menace l'Afrique, qui constitue le réservoir principal de la maladie avec 95% des cas recensés dans le monde: 200.000 cas et plus de 30.000 morts par an, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Certains pensent même qu'à la faveur des voyages et du réchauffement de la planète, elle pourrait aller plus loin et, pourquoi pas, vers le nord. Le virus amaril, qui en est responsable, et le moustique aedes, qui transmet ce virus à l'homme, n'ont jamais cessé d'intriguer: la façon dont ils passent de l'un à l'autre, le cycle qu'ils entretiennent entre eux, du moustique au singe et à l'homme, sont assez inquiétants pour que l'Institut Pasteur de Dakar ait pris la décision d'ouvrir un nouveau laboratoire entièrement consacré à ce virus qui appartient à la classe des arbovirus et qui, outre la fièvre jaune, est aus