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Libération

Des déchets ont été retrouvés sur le littoral atlantique. Plaintes contre Médicaments-sur-Mer

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publié le 20 avril 1995 à 2h53

Les surfers de la Surfrider Foundation, qui ont trouvé de nombreux

déchets médicaux sur les plages du Sud-Ouest, viennent de déposer deux plaintes auprès des gendarmeries de Lacanau et de Lège-Cap-Ferret en Gironde. D'autres plaintes seront ensuite déposées à Oléron (Charente-Maritime), Hossegor (Landes) et Arcachon (Gironde). La fondation menace de saisir la justice dans le cadre de la loi sur l'eau de 1992, qui réprime le fait de laisser s'écouler des produits dangereux dans les eaux territoriales, ou d'autres lois spécifiques aux déchets médicaux qui, en principe, doivent être incinérés.

«On a retrouvé des produits vétérinaires, des flacons de soluté injectable, des ampoules autocassables intactes, des boîtes de médicaments entières, des pulvérisateurs de ventoline, quelques emballages de scalpel, des seringues à la pelle et des déchets hospitaliers de consommation courante comme des flacons d'alcool ou d'eau oxygénée», explique Vincent Malige de la Surfrider Foundation. Au total deux sacs-poubelle pleins sur les 5 points ratissés par l'association. «Pas plus que d'habitude», selon les termes de la gendarmerie de Lacanau. «C'est le genre de déchets que l'on trouve constamment sur nos plages avec des filets de pêche, des goudrons, des emballages plastique, qui viennent aussi bien d'Espagne que du Portugal. En hiver, raconte un gendarme, du Gardon, jusqu'au Cap-Ferret, à la limite, vous n'avez plus de sable sous les roues.» Quant à la nature des déchets médicaux rencontrés: