Ville. Dans la capitale, le code est devenu un élément d'adresse
comme le numéro de la rue.
Le digicode verrouille mal les portes Un système essentiellement parisien et même typiquement français.
Une résidence de standing. Pour y pénétrer, chacun des quelque neuf cents locataires et copropriétaires dispose d'un code personnalisé à huit chiffres. Dans la loge du gardien, sur un terminal d'ordinateur, viennent s'inscrire chaque mois les trente mille passages des uns et des autres, identifiés à toute heure du jour et de la nuit. Des centaines de mètres de chiffres qui permettraient, le cas échéant, de recouper les allées et venues des résidents... Techniquement réalisable, mais difficilement exploitable, un tel système est surtout le fruit de l'imagination de locataires et propriétaires avides de sécurité. Mis en place dans certains quartiers, il ne serait - heureusement - pas exploité. «Paradoxalement, quand nous sommes consultés pour sécuriser une entrée d'immeuble, on commence par leur remettre les pieds sur terre en évitant toutes les paranoïas, explique Rémi Jonquières, directeur commercial de Noralsy, leader sur le marché des claviers à code. Certaines personnes veulent faire de leur résidence un véritable blockhaus. S'il se passe quelque chose, ils veulent savoir qui est responsable. Nous sommes clairs là-dessus: il est impossible de rendre un immeuble totalement étanche. Le 100% sécurité n'existe pas.» Quoi qu'il en soit, les propriétaires d'immeubles préfèrent encore l'é