TOURISME. Fermeture du Sahara algérien oblige, les voyagistes vont
voir ailleurs.
Défricher les terrains d'aventure Bivouac, itinéraire, saison... Le repérage ne laisse rien au hasard.
Au QG parisien de Grand Nord Grand Large, 15, rue du Cardinal-Lemoine dans le Ve arrondissement, c'est l'effervescence: un accompagnateur emmène un petit groupe de clients «cobayes» en voyage de reconnaissance sur la côte nord-est de la Terre de Baffin. Des traîneaux à chiens, une motoneige, cinq guides inuits et douze jours pour défricher un circuit de cinq cents kilomètres entre Clyde River et Pond Inlet. Le petit groupe part avec tout le matériel de base et les rations de quatre mille calories par jour, à charge pour les Inuits de fournir la troupe en poisson et viande de caribou. «On a survolé la région, on sait qu'il y a des montagnes, des falaises, des ourses et des phoques qui mettent bas sur la banquise. Les ours risquent de bouffer les petits, ça va mettre de la vie», dit Jean-Luc Albouy, le directeur de l'agence. «J'ai fait un tronçon au-dessus, un tronçon en dessous, on se doute à peu près de ce qu'on va trouver, c'est rare qu'on se plante quand on monte un nouveau circuit. Là, les Inuits font le trajet pour chasser, reste à savoir si c'est intéressant d'y faire du tourisme.»
Monter un circuit, c'est le rêve de tout accompagnateur. Mais pour les voyagistes spécialisés dans la randonnée ou l'aventure, pas de recette unique. Client cobaye qui permet de financer une partie du travail de re