Le staphylocoque doré couve à l'hôpital
Selon une étude, sur 26 établissements des Pays de la Loire, 3 sont épargnés.
Nantes, correspondance Haro sur le staphylo à l'hosto! Bactérie coriace, multirésistante aux antibiotiques, le staphylocoque doré, propagé notamment par le personnel soignant, infirmières, médecins ou kinés, est surtout à son aise à l'hôpital, où il prospère, passant d'un malade à l'autre. «Le premier cas est apparu il y a une vingtaine d'année, et progressivement, ce staphylocoque doré a envahi tous les hôpitaux, sans en épargner aucun, de l'hôpital général au CHU, avoue le professeur Hervé Richet, membre du Comité technique national des infections contractées à l'hôpital, et auteur d'une étude pilote épidémiologique sur vingt-six hôpitaux de la région Pays de la Loire. Une fois introduit, ce "staph envahit tous les services, n'épargnant que quelques secteurs plus isolés: psychiatrie, endocrinologie. Cette bactérie n'est pas une création de l'hôpital, mais à coup d'utilisation d'antibiotiques, on a sélectionné les souches les plus résistantes, dont ce staphylocoque, qui a véritablement trouvé en milieu hospitalier sa niche écologique.» Et curieusement, le staphylo, privé d'hosto, se calme: un malade qui revient à son domicile ne diffuse pas autant le Staphylococcus aureus dans son entourage. Sans que l'on sache encore pourquoi.
Facteur aggravant, vis-à-vis de la moyenne habituelle à l'hôpital, la bactérie est suspectée de provoquer régulièrement une surmortalit