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Le paquebot qui doit rapporter gros. Sur le «Legend of the Seas», tout est fait pour que le passager soit dépensier

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publié le 2 mai 1995 à 5h22

Le paquebot qui doit rapporter gros. Sur le «Legend of the Seas»,

tout est fait pour que le passager soit dépensier.

Saint-Nazaire, envoyé spécial Le Legend of the Seas a quitté le chantier naval de Saint-Nazaire vendredi. D'un poids de 420 statues de la Liberté, ce complexe hôtelier flottant, poussant à l'extrême l'alliance de la croisière et du casino, met le cap sur New York, avant de rejoindre sa ligne d'été, l'Alaska au départ de Vancouver, puis Hawaï pour les croisières d'hiver.

Avec 263 m de long, 32 de large et 7,50 m de tirant d'eau, le Legend offre 902 cabines à 2.060 passagers, servis par un équipage de 740 marins et personnels de service répartis en deux catégories: le «crew» évoluant en coulisses le long de coursives et escaliers réservés, ne croisant jamais la clientèle, et le «staff», artistes de music-hall, serveurs, sommeliers, arborant le badge vert et bleu «Save the waves». Mais la croisière ne fait pas croisade. La sauvegarde des vagues est une idée de pur marketing pour souligner le souci écolo de la Royal Caribean Cruise Line (RCCL). La clientèle américaine y est, dit-on, très sensible. Seuls les déchets alimentaires préalablement broyés sont rejetés à la mer, au large. Deux incinérateurs brûlent à bord les tonnes de déchets produits journellement, à raison de trois kilos par passager. Six broyeurs pilonnent le verre, un stérilisateur traite les produits à recycler. Cendres, débris et scories sont débarqués en conteneurs à l'escale.

Les cabines ne sont pas