Santé. 60 à 90% de la population française souffre du dos au moins

une fois dans sa vie.

Pas de repos pour un lumbago Selon une étude, ceux qui continuent de travailler guérissent plus vite.

Français, soyez vigilants. Une bande de Finlandais, médecins spécialistes des maladies du dos, en veut sérieusement à votre légendaire sens du bien-être. Le débat qui agite la communauté médicale concerne la lombalgie aiguë, plus connue sous le nom de lumbago ou de tour de reins. Une maladie aussi fréquente que douloureuse mais en général sans gravité.

L'objet du litige est le sacro-saint repos-couché, inévitablement assorti d'un confortable arrêt de travail (durée moyenne: 8 jours) qu'un consensus médical sans faille accordait jusqu'à présent à tous les lombalgiques sans distinction d'âge ou de sexe.

Telle était la loi du dos jusqu'à ce qu'une équipe finlandaise, dont les conclusions sont publiées dans le New England Journal of Medicine, s'attaque au dogme en affirmant que les patients qui continuent à travailler guérissent plus vite que les autres. Le débat est moins futile qu'il n'y paraît si l'on songe que 60 à 90% de la population française souffre du dos au moins une fois dans sa vie, et que le coût social des lombalgies (430 millions de francs par an) est proprement vertigineux. Faut-il se rendre à leurs arguments? Que faire quand on a mal au dos? Aller voir un médecin, un kiné, prendre des anti-inflammatoires, se faire masser, manipuler? Tous ceux qui ont eu mal au dos le savent bi