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Libération

Boeing 777, le supermarché volant. Le premier avion équipé de lecteurs de cartes de crédit décolle en juin.

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publié le 26 mai 1995 à 4h44

Partant du principe qu'il n'y a pas plus «captif» qu'un passager

coincé dans un avion long-courrier, avec des revenus au moins aussi confortables que son siège, United Airlines vient d'inventer le premier aéronef équipé de tout ce qui peut tuer le temps en vol. Qui est aussi le plus gros et le plus spacieux des biréacteurs. On le doit certes à Boeing qui l'a baptisé 777 et y place 300 passagers sur des distances long-courriers. Mais on le doit aussi grandement à United puisque c'est la première fois qu'un avion a été conçu et construit en tenant compte de l'expérience d'une compagnie aérienne et de la demande des passagers.

En en parlant il y a peu, le directeur général de la compagnie, Gerald Greenwald, disait: «Il y a ce facteur "oh my gosh! (Incroyable!) qui fait que lorsque le passager découvre la cabine, il s'écrie immanquablement "oh my gosh!» De fait, le B777 qu'United Airlines lancera sur Londres-Washington le 7 juin et sur Paris-Chicago le 1er juillet prochain, a tout. L'indispensable (un confort amélioré) et ce qui est devenu indispensable pour voler sans s'ennuyer: de la distraction à gogo pour tous. Plus un constructeur automobile ne sort aujourd'hui de modèle sans sa clim intégrée, sa demi-douzaine d'airbags et son pot catalytique. L'avion dernier cri - il n'y en aura pas d'autre d'ici 2005 -, amené à contrer l'Airbus A330 et A340, se devait bien lui aussi quelques chichis. Dans la version trois classes, première, affaires et économique, que présente United, seul