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Libération

Un grand huit déguisé en prouesse technologique. Un looping à 360°, un fer à cheval à 180°et une vrille pour 600 millions de F.

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publié le 2 juin 1995 à 5h44

Le Space Mountain a une mission bien difficile: donner un nouvel élan à un Disneyland Paris qui a perdu de l'argent et a dû rectifier ses prévisions de fréquentation. Philippe Bourguignon, président du parc de Marne-la-Vallée, espère un plus de 500.000 visiteurs sur cette seule attraction qui peut avoir un gros attrait sur les adolescents très friands de ce genre de machine à frissons. S'il n'y a pas de vrai gros gadget de nouvelle technologie, on promet tout de même un looping à 360°, un fer à cheval à 180°, une vrille, un débit de 2.600 personnes à l'heure, un canon de 22 mètres propulsant une navette pouvant atteindre le 70 km/h. Disney promet la lune et y croit beaucoup. Dossier de presse repiqué sur celui d'une station Mir: «Une entreprise digne de la Renaissance», «célébrer le troisième millénaire», «une projection dans l'avenir mêlée de poésie, de merveilleux»" On peut regretter qu'une telle structure, qui a coûté la coquette somme de 600 millions de francs, ne présente aucun signe d'interactivité ou de réalité virtuelle qui offrent un tout autre panel d'émotions et de sensations. La revue américaine InterActivity explique que le ride (attraction) de réalité virtuelle Aladdin mis au point au parc Disney d'Epcot en Floride est d'une telle efficacité qu'il pourrait poser des problèmes cérébraux aux guests du parc. Les attractions réalité virtuelle sont d'un moindre coût et peuvent faire évoluer leur scénario toutes les saisons quand une structure comme le Space Mountain