Menu
Libération

DROIT. Selon un arrêté, seul le support photographique agréé par le ministère de l'Intérieur sera valable. Contrôle de papier pour les photos d'identité

Article réservé aux abonnés
publié le 5 juin 1995 à 5h41

«Les photographes et exploitants de cabines photographiques (...) doivent vérifier que le papier qu'ils détiennent et sur lequel sont reproduites les photographies d'identité comporte la mention suivante: "agréé Min.Int (pour ministère de l'Intérieur). Cette mention doit apparaître au verso des photographies d'identité.» La mesure Pasqua extraite d'un arrêté du 13 janvier 1995 (1) a l'air d'une broutille. Mais dans la pratique, sa mise en oeuvre s'avère pour le moment impossible. A l'origine de cette décision, un constat: les photographies déposées en préfecture, c'est-à-dire les doubles fournis pour les pièces d'identité, ne vieillissent pas toujours très bien. Parallèlement au procédé classique argentique, de bonne conservation, il existe en effet des procédés mixtes (numérisation par caméra + impression argentique), voire du numérique complet dont la stabilisation est faible. Résultat, les premières photos réalisées à l'aide de ce dernier procédé finissent par s'effacer avec les années. Pour éviter cet écueil, il aurait sans doute été plus simple de préciser, par exemple, que seuls certains types de papier argentique étaient utilisables. Le ministère de l'Intérieur a préféré l'ajout obligatoire d'une mention au dos du papier. «C'est grand-guignolesque, confie le gérant de la boutique Fuji à Nangis (Seine-et-Marne). On avait jusqu'au 25 avril, soit un mois, pour se procurer du papier photo agréé. Déjà, on s'engueulait avec chaque mairie pour savoir s'il fallait du noir e