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Santé. La première conférence Médecine et Tennis se tient à Paris.Les forcenés de la raquette victimes de revers de santé

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publié le 7 juin 1995 à 5h37

La moitié des joueurs se font mal un jour ou l'autre. On savait déjà que sport et santé ne font pas forcément bon ménage. L'organisation, à Paris, au beau milieu du tournoi de Roland-Garros, de la première conférence Médecine et Tennis est le signe objectif que le sport le plus populaire du monde (plus de 100 millions de joueurs sur la planète) ne manque pas de revers... Joueurs du dimanche ou forcenés du court, de très nombreux joueurs doivent un jour poser la raquette pour cause de tendinites, claquages musculaires, maux de dos, sans parler des accidents cardiaques, rares mais autrement plus graves. Presque tout le monde peut jouer au tennis. Sur le million de licenciés français, certains ont près de 85 ans. Mais lorsqu'on sait que la moitié des joueurs, de 35 à 60 ans, seront forcés d'arrêter de jouer pour cause de tennis-elbow, on conviendra que ces maux n'ont rien d'anecdotiques. La pathologie du joueur occasionnel n'a rien à voir avec celle du tennisman forcené. Le premier pâtit de ses mauvaises habitudes: il arrive souvent en retard pour sa partie, il n'a pas eu le temps de déjeuner et il ne s'échauffe pas avant d'entamer un match. Souvent, sa raquette est mal cordée et hors d'usage et il jouera avec celle d'un copain. Conséquence: des muscles froids et une raquette mal adaptée qui favorisent claquages musculaires ou lumbagos, voire malaises hypoglycémiques. Au contraire, le joueur intensif sait mieux gérer l'échauffement mais il est sujet à une pathologie de «sur