Avec les anges, ça ne traîne pas. Disponibles même le dimanche, les anges sont prêts à rendre visite (ou bien est-ce une visitation) à leurs homologues terriens tout de go. Aussi sur les coups de 16 heures, le week-end dernier, pour 240 francs l'entrée, les organisateurs du colloque «Des anges et des hommes» ont-ils proposé ex abrupto aux quelque mille adeptes entassés dans la salle 5 du palais des Congrès à Paris de s'adonner à une petite «séance vibratoire». La mise en condition est simplissime. Comme dans toutes les cérémonies incantatoires, on allume les bougies _ deux chandeliers dorés au dessin d'anges stylisés _, on diffuse une petite bluette planante (le générique de Macha Béranger, l'ange des insomniaques) et surtout on rassure les malchanceux qui, après une compression quasi peloteuse, se sont vu refuser l'entrée de la grande salle. «Même dans la salle d'à côté, les gens vont ressentir quelque chose», insiste Joël Gallet. Ce jeune homme, associé à Gia Murosan, jeune femme d'origine roumaine, propose une version New Age du duo Mir et Miroska, intitulé Joël et Gia. Leur programme inclut sans rire «des contacts avec les vibrations divines» pour un «soutien sur le plan mental, émotionnel et physique avec en prime l'augmentation du taux vibratoire». Accueilli par l'association Espace bleu - fer de lance du New Age parisien -, le couple angélique officie à Notre-Dame des Anges aussi bien que dans le square à droite de la basilique Saint-Denis, et ce en vue «d'un moment
Sous l'aile d'un ange, tout s'arrange. Ils résolvent les problèmes quotidiens, professent les adeptes du New Age.
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par Daniel LICHT
publié le 14 juin 1995 à 5h29
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