Aux antipodes du manifeste de Kandinski décrétant dans les années 20
«du spirituel dans l'art», la galerie Pons s'évertue à démontrer qu'en cette fin de siècle, il est grand temps de réintroduire un peu de sensuel dans la création, et notamment dans le design. De là, l'idée plutôt ludique de mettre sur pied une exposition baptisée avec un brin d'humour provoc «Les seins continent». «Quel est le continent plus beau que les seins d'une femme», sourit Alan, instigateur de l'exposition et collectionneur infatigable. A l'origine, Bernard Pons et Alan - découvreur du designer Serge Mouille - ont voulu lancer une réponse ironique aux galeristes des alentours en quête d'une thématique quelque peu austère: «Les 5 continents».
Toutefois, loin d'être un hommage déguisé aux performances turgides de quelques créateurs, l'exposition «Les seins continent» se veut avant tout un périple nostalgique à travers la sensualité des années 60-70. A cette fin, l'exposition a déniché des modèles en peau du couturier Renoma, l'un des instigateurs du style minet, habilleur de Nino Ferrer. Cintrés à la taille, fentes profondes, emmanchures pagodes, longueurs démesurées pour une silhouette étriquée façon bouteille de Paic Citron. L'influence des années 70 est telle sur les créateurs d'aujourd'hui que le dernier défilé prêt-à-porter femme de Christian Lacroix exhibait un imperméable croisé directement inspiré de la collection Hechter 1970...
On peut y découvrir également des appliques rarissimes de serge Mou