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Libération

Les jeunes diplômés boudent les formations menant aux carrières de l'environnement

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publié le 19 juin 1995 à 5h28

Associées à des compétences scientifiques, ces formations sont une

plus-value.

«Le secteur de l'environnement recèle un potentiel encore inexploité de nouveaux services, de nouveaux métiers, de nouveaux emplois», assure le Premier ministre dans la lettre de mission adressée au ministre de l'Environnement. Les étudiants semblent nettement moins convaincus qu'Alain Juppé de l'existence d'un tel gisement, puisqu'ils boudent les formations offertes par ce secteur. Les étudiants ingénieurs sont pourtant assurés de n'être pas cantonnés dans les emplois ­nettoyeurs de berges, trieurs de déchets, débroussailleurs de forêt­ qu'ont inventés depuis quelques années les collectivités locales ou certaines entreprises.

A Orléans, l'Ecole supérieure de l'énergie et des matériaux (Esem), rattachée à l'université de la ville, délivre depuis 1992 l'unique formation française d'ingénieur en génie de l'environnement reconnue par la Commission du titre. A l'issue d'une formation classique d'ingénieur, d'un DEA ou d'un DESS, les «bac + 5» consacrent un an à la connaissance globale des questions de pollution, de gestion des déchets et des risques, sans oublier le b a ba du droit et de l'économie de l'environnement, la physico-chimie de l'atmosphère, de l'hydrosphère et des sols, etc.

«L'environnement, ce n'est pas un métier en soi. Ce genre de formation est une plus-value par rapport à un métier de base, c'est la raison pour laquelle il est important de ne la dispenser qu'aux jeunes ayant déjà acquis