«C'est chaque année pareil, il y a belle lurette que je prends
l'avion et que j'ai une voiture sur place», dit cet habitué des traversées épiques du début de l'été vers la Corse. Depuis mercredi soir et le début de la grève des marins de la SNCM, la Société nationale maritime Corse Méditerranée, les six ferries qui devaient assurer jeudi la liaison au départ de Marseille, Nice, Toulon sont restés à quai, bloquant des centaines de passagers, ceux partis les premiers vers l'île de Beauté ou plus loin vers la Tunisie. Hier, à Paris, on se ruait dans une course à l'annulation vers les agences SNCM, qui remboursaient cash tous les billets pour tenter d'apaiser les mécontents. Tout en expliquant que les billets, même à tarif promotionnel, restaient valables pour un départ différé. Mince consolation pour qui a pris son billet en fonction d'une location.
Face à une grève qui risque d'être longue, la question qui se posait hier était comment, ou plutôt par où, passer? Et tout le monde de découvrir la voie par l'Italie au départ de Gênes ou de Livourne. Avec la Corsica Ferries ou Moby Lines, les deux compagnies concurrentes de la SNCM sur la Corse qui sont 25 à 30% moins chères. Pour un trajet à peine plus long en voiture (Paris-Gènes via l'autoroute: 913 km en 8h50 pour 206 francs de péage) et une traversée plus courte: 6h45. Ceux qui opteront pour Livourne et un détour par la Toscane auront droit à 200 km de route supplémentaires avec les mêmes 206F de péage. Et rallieront Bastia aprè