Pour une virée au bord de la mer ou pour un jour dans les
embouteil-lages, pour se faire plaisir ou essayer la moto de ses rêves avant de l'acheter, le motard d'un jour n'a rien de commun avec l'automobiliste occasionnel. Les rares loueurs de motos à avoir osé se lancer voient défiler bien du monde: détectives en filature ou hommes d'affaire pressés, motards et automobilistes punis et sans permis pour les scooters, ou en panne et mélancoliques à pied, stars entre deux avions, gros bras de la protection rapprochée ou clients plus dorés tentés de rouler sur l'or le temps d'un week-end en 1500 Goldwing, six cylindres et marche arrière. Seul problème, mais de taille: la note est plutôt salée. Si les scooters et les 125 sont abordables (200 à 350F la journée), et les 600 à 600 F, les grosses cylindrées sont plus ruineuses: de 1.000 F le petit tour en 1100 ZZR à 1.800 F en Goldwing. Il faut y ajouter l'habituelle caution laissée en empreinte Carte bleue qui va crescendo selon des machines souvent assurées au minimum, et très rarement contre le vol: 10.000F de caution pour un scooter, 20.000 F pour les 600 et 47.000 F à 80.000 F pour une Goldwing qui neuve, s'arrache déjà à 118.000 F. En cas d'accident, ils retiennent une franchise allant de 20% à 35% de la valeur de la moto. Si l'engin est volé, la totalité de la caution est conservée par les loueurs. Les petits dégâts (rétroviseurs, clignoteurs cassés), sont à la charge du client. Autant dire que louer une moto est une opération