Démarrage «mou», «laborieux», «pas brillant», en nette baisse: la
morosité domine le début de saison touristique en France. Les professionnels évoquent la cherté du franc, qui détourne les touristes étrangers vers l'Italie ou l'Espagne, ou la baisse du pouvoir d'achat des Français eux-mêmes, qui privilégient les formules les moins chères. Ainsi, le tourisme vert a-t-il la cote: gîtes ruraux ou hôtels de montagne enregistrent souvent une meilleure fréquentation que les plages, grâce à des tarifs plus bas. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'impression est «mitigée». «Nous observons une baisse estimée à 15% de la fréquentation des Italiens et un léger recul des Espagnols», déplore le syndicat des hôteliers des Alpes-Maritimes. Mais «c'est de la baisse du pouvoir d'achat des touristes français que nous souffrons le plus». Un peu partout, les estivants placent leurs vacances sous le signe de l'économie, renchérissent les professionnels du Midi-Pyrénées, où le premier bilan est contrasté. La baisse de la fréquentation a aussi touché le Languedoc-Roussillon. Mais août affiche complet. En Basse-Normandie et Bretagne, le début de saison n'est pas brillant, surtout à cause de la moindre présence des Britanniques, qui semblent avoir préféré l'Espagne. Début de saison également «timide» en Aquitaine. En Rhône-Alpes, on a noté pour juin un léger tassement dans le taux d'occupation des hôtels et campings. Le bilan est meilleur en Alsace, où le taux d'occupation hôtelière devrait être en