La poupée Johnny Hallyday va sortir en septembre dans un coffret
subtilement appelé «Qu'est-ce qu'elle a ma gueule?». Avec guitare-miroir, micro sixties ressemblant à un détecteur de mines, pantalons pattes d'eph avec clous et pois argentés (à noter, l'étrange braguette située dans le dos), chemise rouge à lacets et blouson Perfecto. Sans oublier le troublant slip-kangourou en plastique, plutôt avantageux. Le chanteur populaire est représenté à 50 ans, plus exactement lors de son concert au parc des Princes. La ressemblance est évidente, même la boucle d'oreille dorée à gauche est là. En revanche, exit les rides. Etait-ce trop difficile techniquement de reproduire ces petits sillons, ou a-t-on craint de faire peur aux petites filles?
Car il y a beaucoup d'enfants dans le public de Johnny. Sur le haut de la vague de la chanson française populaire depuis les années 60, Hallyday ratisse large: de la mamie à la jeune écolière en passant par les collectionneurs. Ce public abondant est la condition nécessaire à la rentabilité du produit. Il faut vendre au moins 50.000 exemplaires pour que l'opération soit financièrement intéressante. 100.000 Minijohnny seront commercialisés par Mattel en septembre, au moment de ses concerts à Bercy. D'où est venue l'idée de faire entrer Johnny dans la grande famille des poupées Barbie? Les porte-parole des disques Polygram et de Jean-Claude Camus Productions, producteur de la star, se cantonnent à un lapidaire «c'est Johnny qui a eu l'idée» et se r