Le cuir chevelu de Linda Evangelista est l'un des plus grands sujets
de bouleversement de la hiérarchie de l'information dans les journaux féminins de la planète. Chaque coupe de cheveux du top mannequin de 30 ans bouleverse la face du monde, capillaire s'entend. Deux couvertures du mensuel Vogue italien le même mois (il fallait le faire"), un dossier dans Harper's Bazaar, la couverture de Vogue US, un point coiffure dans Elle: la liste est longue mais le message est clair, Linda a changé de coiffure.
Examinons les faits. La coupe a été réalisée par Garren, coiffeur new-yorkais, et la couleur chez Louis, le consultant de la firme Clairol à New York, avec laquelle elle a signé un gros contrat publicitaire. Le résultat est ce que les Américains appellent un bob, autrement dit un carré assez court, brun, tantôt plaqué sur la couverture du Vogue italien, tantôt ébouriffé sauvage. Ce n'est pas l'habituel Julien D'Ys, classé 22e dans le Top 100 des gens les plus influents du monde de la mode en 1995 par le magazine anglais The Face, qui a fait la coupe, mais Garren, chez qui faire une simple brosse à un gosse de 10 ans coûte le budget vestimentaire de ce même enfant depuis sa naissance. Exit le look blond déguenillé de 1994 qui avait réinventé une Evangelista dépassée par la vague Kate Moss (disparue depuis du Top 100) et ses clones. Linda revient donc au glamour avec une coupe très Jackie Kennedy période enterrement à Washington. Un film et des photos présentant les différentes ét