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Libération

ENVIRONNEMENT. Hier, les transports en commun offraient 10% de sièges en plus. Strasbourg a un plan de transport antipollution

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publié le 4 août 1995 à 7h41

«Aujourd'hui, il y a trop d'ozone dans l'air, réagissez: utilisez

les transports en commun.» Ce slogan fleurit depuis hier matin sur les panneaux d'affichage, les Abribus et chez les commerçants de Strasbourg qui acceptent de le diffuser. Ce message de la municipalité incite la population à délaisser la voiture au profit des transports en commun. La Compagnie des transports strasbourgeois (CTS), qui gère le réseau d'autobus et de tramways, a modifié en quelques heures son dispositif pour offrir 10% de sièges supplémentaires dès hier matin. Strasbourg est ainsi la première ville en France à appliquer un plan de transport particulier en période de forte pollution atmosphérique par l'ozone. «En théorie, notre plan de marche pour le jour suivant est arrêté chaque jour à 10 heures du matin. La ville de Strasbourg nous a informés mercredi vers 18 heures du déclenchement de son plan. Malgré ce délai très court, nous avons été en mesure d'y répondre», se félicite Jacques Le Tourneur, directeur général de la CTS.

Concrètement, le plan antipollution adopté est économe puisqu'il ne mobilise que deux conducteurs de plus que prévu, pour assurer le pilotage des deux rames de tramways supplémentaires. Pour les bus, les cadences sont maintenues mais des voitures articulées de plus forte capacité se sont substituées aux bus classiques. «En cas de besoin, nous pouvons faire très rapidement plus», poursuit Jacques Le Tourneur.

Le démarrage de cette première n'a guère modifié le trafic hier matin.