Ce jeu d'adresse revient à la mode grâce à l'engouement pour les
arts du cirque.
La jeunesse à nouveau frappée par le diabolisme! Observé en France au début du XIXe, à la Belle Epoque puis dans les années 50, on croyait le virus disparu. Sans la moindre promotion tapageuse, sans mode mimétique à la remorque de héros d'une série télé, le diabolo a fait depuis trois ans un retour en force et en adresse entre les mains des adolescents. Essentiellement grâce à l'engouement pour les arts du cirque et le renouveau du jonglage. «J'ai découvert le diabolo dans l'école de cirque Badaboum de Carpentras. Les figures, c'est pratiquement illimité. Affolant! Ça m'a presque dégoûté, tellement on peut en inventer», soupire Thomas, 13 ans, un jeune prodige qui fait profiter de ses nouveaux talents les badauds du forum des Halles à Paris. Du côté des fabricants, on suit avec bonheur le diabolo-boom. La société l'Arbre à jouet, basée dans le Jura, fournit désormais la grande distribution: «Depuis quinze ans on faisait 20 à 30.000 diabolos par an. Cette année, on en a vendu 400.000. Après l'arrêt de la société Diabolux, on est resté longtemps les seuls à en fabriquer en France. Aujourd'hui, tous nos concurrents s'y sont mis», dit Michèle Lorge, PDG de la société. Chez Toys R'US, on confirme la folie: «On a vendu plus de 15.000 diabolos au printemps; quatre fois plus que l'an dernier. Le jouet classique revient. Le diabolo en fait partie», note l'acheteur saisonnier de la chaîne de magasins.
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