On savait que le stress pouvait faire dresser les cheveux sur la
tête. Certains pensent aujourd'hui qu'il favoriserait la calvitie. A l'appui de cette théorie, une équipe française de l'hôpital Bichat publie dans l'hebdomadaire scientifique The Lancet (1) une observation sur le rôle du système nerveux dans la chute des cheveux. La nouvelle qui ranimera les espoirs trop souvent déçus des millions de chauves de la planète est à prendre avec des pincettes. Malgré d'abondants travaux sur la question, aucun résultat n'a encore permis de trouver une solution à l'hécatombe capillaire qui dévaste neuf millions de crânes français.
La dernière des hypothèses s'appuie sur une observation récente, constatée par hasard dans le service de dermatologie de l'hôpital Bichat. Une femme qui consultait pour un ralentissement localisé de sa pousse de cheveux avait été blessée à la tête quelques années plus tôt. Or, l'appauvrissement de son cuir chevelu recoupait très exactement le territoire d'un nerf sectionné pendant son accident. Cette observation semble rejoindre plusieurs travaux récents mettant en cause le rôle des neuromédiateurs dans la chute des cheveux. «On savait que les follicules du cheveu étaient très richement innervés, mais l'influence du système nerveux sur la pousse des cheveux est mal connue», remarquent les auteurs dans The Lancet. «Notre observation souligne le rôle éventuel de l'innervation du follicule dans ce phénomène.»
Cette observation connaîtra-t-elle le même sort que l