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Libération

Le touriste français se fait itinérant. Cet été, il est resté en France, mais a multiplié les lieux de séjour.

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publié le 14 septembre 1995 à 8h21

La tendance se confirme, en matière de vacances estivales: le

Français reste résolument hexagonal. Le doux chant de la peseta, celui de la lire ou de l'escudo aurait pourtant dû l'inciter à sauter les frontières cette année. Mais non, sur les 63,6% qui sont partis, neuf sur dix sont restés en France. Ce qui ne veut pas dire qu'une fois installé sur le lieu élu, on n'en ait plus bougé.

Car le vacancier a de plus en plus des fourmis dans les jambes. Une semaine ici, deux jours là, un petit crochet sur le chemin du retour: le vacancier rayonne. Il butine: une pincée d'oisiveté, un zeste de culturel, un peu de sports, de la découverte, et les douze jours que dure en moyenne le séjour d'été (contre quatorze en 1990) sont déjà envolés!

1995 voit apparaître un tourisme itinérant et de proximité. «C'est la révélation de cette année, explique Marc Dumoulin, président de la Fédération nationale des offices de tourisme et des syndicats d'initiative. On part de chez soi, de sa résidence secondaire, ou de celle de ses amis et pour de courtes durées, un jour ou deux.» Ce qui ne fait évidemment pas le bonheur des professionnels. «Ce n'est plus le touriste discipliné de jadis», résumait hier Françoise de Panafieu, ministre du Tourisme, qui présentait le bilan de la saison.

De fait, 50% des hébergements se font aujourd'hui en secteur non marchand, c'est-à-dire chez des amis ou en famille. Sinon, les résidences de loisirs, les gîtes ruraux ou les meublés tirent mieux leur épingle du jeu que les h