Ce n'est pas forcément une partie de plaisir, mais la bricole, un
jour ou l'autre, tout le monde s'y colle. A tel point qu'en 1994, le budget des Français en matière de bricolage l'a emporté sur l'électroménager, qui a longtemps caracolé en tête des dépenses d'équipement des ménages. Et ce n'est pas fini, si l'on en croit une étude de la Fédération française des magasins de bricolage et l'Unival (Union nationale des industries du bricolage), qui prédit un bel avenir au bricolage, tandis que l'électroménager, lui, aurait tendance à stagner.
Logique: une fois acquis le lave-linge, la cuisinière, le micro-ondes et le lave-vaisselle, il n'y a plus qu'à attendre tranquille devant la télé la panne fatale qui conduira au renouvellement de l'ustensile défectueux. Tandis qu'entre peinture, décoration, plomberie, électricité, isolation... le bricolage, au carrefour de la nécessité et du plaisir, est en progression constante depuis dix ans. Car les artisans se font de plus en plus rares et les portefeuilles de plus en plus plats. Alain Le Maistre, de l'Observateur Cetelem, estime aussi qu'il faut tenir compte de la tendance au repli sur soi des consommateurs et du marché immobilier: «Quand l'immobilier marche mal, on a tendance à garder ce qu'on a, et à l'améliorer.»
A 1.455 francs par an, le budget moyen du bricoleur français n'est pas énorme. C'est un peu plus que la moyenne européenne, mais nettement moins que l'allemand, le suisse, ou le belge. Alain Vicart, d'Unival, se réjouit: «L'