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Comment faire pousser le tissu en peau. Au salon Première Vision, les tendances textiles s'inspirent de l'épiderme.

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publié le 4 octobre 1995 à 9h37

Avec ses quelque 800 tisseurs-exposants et ses 50.000 professionnels

visiteurs, le salon Première Vision (deux fois par an au parc des Expositions de Villepinte) qui s'est terminé lundi confirme cette année son statut de premier salon mondial des tissus d'habillement. De fait, Première Vision aime à insister sur l'impact économique de la profession: 110 milliards de francs de chiffre d'affaires (5% de hausse par rapport à 1993) pour environ 150.000 emplois concernés pour la seule Europe.

Pourtant, cette année, en dehors de l'aspect commercial, ce sont les performances technologiques qui donnent le tournis. Une étape supplémentaire vient en effet d'être franchie dans la mesure où les nouveaux procédés chimiques ne sont plus simplement un moyen de fabrication mais une source d'inspiration en tant que telle. Grâce à des systèmes d'enduction, les fibres synthétiques, assurant une parfaite capillarité, nourries aux acides aminés (comme la peau), reproduisent parfaitement les propriétés de l'épiderme. Etirabilité garantie, sudation assurée (un test est proposé sur place avec un gant de vaiselle traditionnel et un en nouvelle fibre), plasticité, soyeux, etc. La peau est bel et bien tissée et hissée au rang de nouvelle source d'inspiration.

Dans la galaxie du motif décoratif, cela donne une palanquée de tissus reproduisant des variantes à base de zébrures, de taches façon girafe, d'ocelles inspirées type plumes d'oiseaux ou papillons, voire de traitements feutrés ou suédés (chair à l'e