On en trouve pour tous les goûts, des dorés, des argentés, en
plastique doux ou rigide et même des courbés, d'une taille standard de 19 cm et d'un diamètre de 3,2 cm: le godemiché est devenu un incontournable des pages «hygiène» des grands de la vente par correspondance (VPC), type Trois Suisses, Neckermann ou Quelle. Malgré les efforts des plus prudes des vépécistes pour en dissimuler la véritable fonction, le «phallus artificiel destiné au plaisir» (définition du Larousse) trouve son public. Comme le vibromasseur ou le lubrifiant dont les ventes progressent, confirmant le propos de ce responsable de la communication d'un grand groupe de VPC qui préfère taire son identité: «Le catalogue offre l'anonymat aux gens qui hésitent à franchir la porte d'un sex-shop.»
Entre les pages «protège-matelas» et celles des «astuces de la déco», avec décolleuses de papier-peint et décapeur électronique, la «body feeling» de Neckermann expose tatouages éphémères, préservatifs, «stimulateurs» priapiques et appareil de massage dont la connotation est ouvertement sexuelle. Une femme dans une position plus que lascive, en lingerie sexy noire et dentelle, se masse le haut des seins avec le «cosmic body massager et ses cinq accessoires». Articles qui, on s'en doute, «ne sont ni repris ni échangés, par mesure d'hygiène, sauf en cas de défauts de fabrication».
On avance plus masqué aux Trois Suisses qui, comme son concurrent Quelle, présente une femme en train de se masser le visage. Il faut croire que