Les médicaments traitant l'infertilité augmentent-ils le risque de
cancer de l'ovaire? Si cela s'avérait, les conséquences en seraient lourdes pour la procréation médicalement assistée. Plusieurs études menées dans le monde ont tenté de dégager une réponse. En France, la première enquête à grande échelle devrait démarrer d'ici la fin de l'année: 1.100 femmes malades seront interrogées, en accord avec leurs médecins, sur les traitements qui leur ont été administrés. Leur histoire médicale sera comparée à celle de 1.100 autres femmes saines ayant un mode de vie similaire. L'équipe de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), chargée de l'enquête et dirigée par le professeur Jacques de Mouzon, tentera de mettre à jour les facteurs de risque de ce cancer qui, s'il est assez rare n'en est pas moins redoutable: la maladie, difficile à dépister, se déclare lorsque la femme atteint 50-59 ans. Elle touche chaque année entre 4.000 et 4.500 Françaises. Si ce cancer ne représente que 4% des cancers génitaux féminins, il en est le plus grave: le taux de survie n'est que de 40%, cinq ans après le dépistage de la maladie.
En attendant les résultats de l'enquête française, le docteur Jean Cohen, directeur du centre de stérilité de l'hôpital de Sèvres et président de l'IFSS (Fédération internationale des sociétés de stérilité), dont le congrès s'est déroulé le mois dernier à Montpellier, estime qu'il faut être prudent.
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