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Libération

Défiler, une course contre la montre. Coup d'envoi aujourd'hui des collections de prêt-à-porter printemps-été 1996.

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publié le 12 octobre 1995 à 9h21

Revoilà les défilés et, avec eux, la concentration à Paris de

quelque 800 acheteurs, 2.000 rédactrices de mode (contre 942 en 1980), 400 photographes et 200 mannequins, conviés par les créateurs et couturiers pour leurs collections de prêt-à-porter printemps-été 96. Du Carrousel du Louvre au carreau du Temple, en passant par le monde de l'art (rue de Paradis), jusqu'au musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie, les rendez-vous se succéderont, à partir d'aujourd'hui, au rythme d'un presque toutes les heures. 90 défilés (contre 41 en 1980) à ingurgiter en dix jours" sans compter les présentations sur rendez-vous (une trentaine). C'est une organisation au chausse-pied, dont tout le mérite ou le démérite, selon le résultat, revient à la Chambre syndicale du prêt-à-porter, des couturiers et des créateurs de mode. Et un véritable tour de force, si l'on sait la difficulté d'accorder sur un calendrier, qui n'est pas extensible à volonté, les exigences de chacune des maisons.

Il y a ceux qui ne veulent pas défiler le vendredi parce que ça porte malheur, ceux qui ont leur jour fétiche ou, tout simplement, leurs habitudes et qui ne voient pas pourquoi ils en changeraient. Et tous ceux ­ c'est la majorité ­ qui ne veulent défiler ni le premier ni le dernier jour, considérés par les grands comme des jours réservés à la piétaille ou, à tout le moins, aux novices. En présentant ses collections ce jeudi, Thierry Mugler montre certes qu'il y a des exceptions à la règle. Mais c'est un cas